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L A   V I E   S U R   T E R R E   S A N S   A B E I L L E S

                        “Si les abeilles venaient à disparaître l’humanité en aurait pour 4 ans” – Albert Einstein.

 

Pour beaucoup l’abeille n’est qu’un insecte insignifiant ou même dangereux mais ils ne savent pas l’importance de cet animal. L’apiculture est une tradition ancienne, les abeilles sont élevées en Europe depuis plusieurs millénaires. Elles jouent un rôle primordial dans l’environnement, puisqu’elles préservent la biodiversité en assurant la pollinisation essentielle d’une grande variété de plantes cultivées et sauvages. Elles contribuent directement à la santé et au bien-être de l’homme grâce à la production de miel et d’autres produits alimentaires, tels que le pollen, la cire pour la transformation des aliments, la propolis employée en technologie alimentaire et la gelée royale utilisée comme complément alimentaire et comme ingrédient dans des aliments. Le 80% des fleurs, fruits ou végétaux répertoriés, qui constituent la base de l’alimentation mondiale et de la biodiversité, dépendent exclusivement de la pollinisation des abeilles. L'Organisation pour l'alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO*) estime que sur les 100 espèces végétales qui fournissent le 90% de la nourriture dans le monde, plus de 70% dépendent des abeilles pour leur pollinisation et que rien qu'en Europe, 4 000 variétés de légumes existent grâce à la pollinisation par les abeilles.

A une crise des pollinisateurs pris lieu au cours des dernières décennies ?

Plusieurs études ont mis en évidence différents facteurs conduisant à la baisse des pollinisateurs qui ont été observés            dans le monde entier.

 

           Selon l’INRA* le 84% des espèces cultivées dépendent directement des pollinisateurs. Depuis 10 ans                                             approximativement, les abeilles subissent une des crises les plus graves de l’apiculture au monde. Les apiculteurs remarquent un affaiblissement inhabituel des populations d’abeilles et de pertes de colonies d’abeilles, en particulier dans les pays d’Europe occidentale dont la France, la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne. En Amérique du Nord, en raison des pertes de colonies observées depuis 2005, le niveau des populations d’abeilles n’a jamais été aussi bas depuis 50 ans, aux Etats-Unis ils sont passés de -30% à -90% d’abeilles au cour de l’hiver 2006-2007. En 2010 le monde atteignait encore 34% d’effondrement de colonies. C’est le cas aussi de la France qui perd 1/3 de ses colonies chaque année depuis 1995.

 

         Aucune cause unique n’a été identifiée pour expliquer le déclin des populations d’abeilles. Plusieurs facteurs, agissant        de façon indépendante ou combinée, ont été involucrés, parmi lesquels les effets de l’agriculture intensive et de l’utilisation des pesticides, la famine ou la malnutrition des abeilles, les virus, les attaques d’agents pathogènes et d’espèces parasites  tels que le varroa (Varroa destructor), le frelon asiatique (Vespa velutina), les plantes génétiquement modifiées et les changements environnementaux: 

 

       -Le Varroa est un acarien qui est passé de l’abeille d’Asie à notre abeille européenne au début de années 1980. Depuis,         ce parasite a gagné la totalité des départements français. Les Varroas se nourrissent de fluides de l’abeille et se reproduit dans les alvéoles des larves donc, les larves ayant été en contact avec les varroas naisseront déformes et raquitiques. De plus, les varroas sont des parasites se reproduisant a grande vitesse. Un autre parasite menaçant la vie de l’abeille est le petit coléoptère des ruches qui ravage le miel et le pollen stocké.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                   

                                   

                                   Carte du monde des pertes (en %) d'abeilles jusqu'à 2012 à cause du Varroa (source: PNUE*)

 

 

           Les abeilles peuvent aussi souffrir de la concurrence par d’espèces exotiques telles que les abeilles africanisées aux Etats-Unis et le frelon asiatique qui se nourrissent des abeilles européennes. En France par exemple, le frelon colonisé près de la moitié de territoire depuis 2004 :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

                 Carte de la France présentant l'invaion du frelon asiatique dans les années 2004-2007 -2009(source: PNUE*)

       

           Les produits chimiques utilisés dans l’agriculture dont ils affaiblissent le système immunitaire dont les pesticides                  affectant le sens d’orientation, la mémoire et le métabolisme du cerveau de l’abeille, ceci affecte la recherche de nourriture donc la malnutrition des abeilles voir la mort. Les pesticides et herbicides réduisent également la disponibilité des plantes dont les abeilles ont besoin pour leur alimentation ce qui provoque encore une malnutrition des abeilles.

 

     

          Le rapport de la PNUE* montre que la pollution de l’air peut aussi  interférer avec la capacité des abeilles à trouver des          plantes à fleurs et donc la nourriture. Les odeurs et parfums circulaient en 1800 dans un rayon de 800 mètres , de nos jours ne circulent que dans un périmètre de moins de 200 mètres. De plus, les polluants atmosphériques des moteurs diesel peuvent perturber le processus olfactif grâce auquel les abeilles localisent les fleurs.

 

         

          Les champs électromagnétiques provenant de sources d’énergies, comme les lignes électriques à haute tension                   peuvent également être des facteurs de changement de comportement des abeilles qui sont extrêmement sensibles aux camps magnétiques car elles ont des glandes abdominales des abeilles contennant du plomb.

 

       

         Le changement climatique est un des facteurs provocant la disparition des abeilles modifiant les périodes de floraison des plantes et des pluies qui affecteront à leur tour la qualité et la quantité de nectar disponible pour les abeilles.

 

       

          La monoculture est aussi un des facteurs , causant la perte d’ habitats où poussent les fleurs sauvages et le                              développement de grandes zones de production où il n’y a qu’une seule culture( monoculture). Si les agriculteurs ou les jardiniers créent des aménagements sans fleurs, riches en nectar et en pollen, les abeilles et autres pollinisateurs ne trouvent pas assez de nourriture pour assurer leur survie.

 

 

          Le déplacement de colonies entières par camion, voire même par avion, sur de longues distances pour polliniser les              cultures, et les contacts avec des abeilles d’autres régions du pays sont les principaux responsables de la propagation des virus et des parasites dans les colonies.En outre, les déplacements continnus et les réinstallations successives représentent une contrainte pour toute la ruche, la rendant moins résistante à toutes sortes de désordres systémiques et l'isolement prolongé ainsi que les variations de température sont stressants pour les abeilles. De plus, le taux de mortalité pendant ces déplacements atteint souvent le 10%.

 

 

        La pollinisation est vitale pour nos écosystèmes et les sociétés humaines dans la santé et le bien-être ; les abeilles                 sont        essentielles à la vie, que ce soit dans le maintien des habitats naturels ou la contribution aux économies locales et mondiales. La disparition des abeilles peut avoir des conséquences écologique , mais aussi économique car selon une étude de l'INRA* et du CRNS*, la valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d'euros, soit 9.5% de la valeur de la production agricole mondiale. A cela s'ajoute des pertes considérables d'emplois, car si il n'y a plus d'abeilles tout les apiculteurs se trouveront au chômage. On estime a plus de 69 000 apiculteurs en France dont plus de 20 000 sont des proffessionels. Pour finir on a vu que beaucoup de cultures dépendaient des abeilles pour pouvoir être fécondées ; si il n'y a plus d'abeilles c'est l'homme qui va devoir féconder les plantes à la main et ceci est très couteux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         Graphique de l'impact économique provoqué par l'absence d'abeilles sur l'alimentation mondiale.(source: PNUE*)

 

 

 

 

 

 

 

 

L'hypothèse d' Albert Einstein se démontre globalement par la chaîne alimentaire de notre écosystème: 

 

 

 

 

 

 

 

                                                      DE VIE                    D'ANIMAUX                 D'ANIMAUX                         

       D'ABEILLES                    VÉGÉTALE                 HERBIVORES              CARNIVORES                 HUMANITÉ

                                                      

 

 

 

 

*INRA:  Institut Nationale de la Recherche Agronomique

*CRNS: Institut Nationale de la Recherche Scientifique

*PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement

*FAO: Food and Agriculture Organization

   En conclusion, la vie sur terre est influencée par la construction des alvéoles par une chaine de cause à effet. Si il n’y a plus d’alvéoles, alors il n’y a plus de lieu pour stocker le miel et le pollen, mais surtout il n’y a pas de procréation donc plus d’abeilles… Si il n’y a plus d’abeille, il n’y a plus de biodiversité et de pollinisation, alors plus de vie végétale. Si il n’y a plus de vie végétale, les animaux herbivores disparaîtront, puis les carnivores, jusqu’à donc arriver à l’extinction de l’humanité.

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